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JANVIER-FÉVRIER 1899.

par Ptolémée d’après l’astrolabe[1]. Donc cet instrument existait avant Ptolémée.

J’ajoute qu’en un autre endroit, Sévère donnant les diverses divisions de la terre[2], mentionne celle de l’inventeur de l’astrolabe avant celle de Ptolémée et insinue ainsi que le premier est plus ancien, fait qui devient certain si l’on remarque que le premier prend 24° pour l’obliquité de l’écliptique, valeur imparfaite et très ancienne puisqu’elle est déjà donnée par Eudemus, contemporain d’Aristote[3], tandis que Ptolémée adopte 23° 51′, valeur plus approchée qui fut reprise, avec quelques améliorations encore, par ses successeurs.

Il est donc certain, d’après le traité publié maintenant, que l’astrolabe plan existait avant Ptolémée, c’est-à-dire au commencement de notre ère, puisque Ptolémée vivait et observait au commencement du iie siècle.

Ce fait, établi pour la première fois, va nous permettre de comprendre deux passages de Vitruve et de voir dans l’un d’eux le nom de l’inventeur de l’astrolabe plan.

Il me faut rappeler d’abord que l’astrolabe plan servait surtout à la détermination de l’heure diurne ou nocturne. On constatera ci-dessous que tel est l’objet des trois premiers problèmes que se pose Sévère. Voici comment on procédait. L’astrolabe comprend

  1. Voir infra, problème 7.
  2. Voir problème 23.
  3. Voir une note du problème 22.