Page:Journal asiatique, série 6, tome 3-4.djvu/332

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ᄂᆞᆯ ᄯᅡ ᄉᆞ
hanăr sta-kar săʼi
ciel terre-de intérieur
pour « à l’intérieur du ciel et de la terre », ou mieux « entre le ciel et la terre ».


Tels sont les principaux faits que j’ai pu recueillir sur les caractères de la langue coréenne. Ils sont évidemment fort incomplets, et il est très-probable qu’un certain nombre d’entre eux devront être rectifiés lorsque nous aurons entre les mains de plus amples matériaux pour aborder leur étude, car il ne faut pas oublier que nous ne possédons encore aucun texte dans lequel on puisse voir appliquées les règles fondamentales de la composition et de la transformation des mots. Les seuls documents que nous avons à notre disposition sont, à une ou deux très-médiocres exceptions près, des traductions du chinois, où l’on a suivi l’original d’une manière servile, ce qui a nécessairement dénaturé la phraséologie coréenne. Quoiqu’il en soit, il nous semble résulter de ce que nous avons examiné dans le courant de ce travail la parenté évidente du coréen et des idiomes dits tartares de l’Asie centrale, en observant toutefois que cette affinité ne repose que sur l’emploi de procédés grammaticaux analogues et non point sur la ressemblance des vocabulaires. Peut-être découvrira-t-on un jour des identités de racines entre les diverses langues de la haute Asie ; mais jusqu’à