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myeʼi-syé ou myœng-syœng « la renommée » ( en japonais : meïseï ).
tsi-to ou ti-to « une carte géographique » ( en japon. yédzou ).
ot-tyeʼi ou lo-tsyœng « un voyage » ( en japonais : rotei ).

Ces variations, qui présentent les plus étroites affinités avec celles que l’on remarque dans les dialectes japonais, ont probablement une même origine. La différence qui s’observe, par exemple, entre les lectures meï et myong, teï et tsyong, se retrouve identiquement au Japon :

meï ou myô, teï ou tsyô, etc.

Quant à l’usage spécial de ces différents dialectes, il nous est encore inconnu, bien que nous soyons tenté de croire qu’il peut en être encore à cet égard dans la péninsule de Corée comme dans l’archipel du Nippon[1].

20. Les Coréens font souvent usage de signes chinois pour écrire leurs livres. Lorsqu’ils voient un de ces signes, ils peuvent le lire de deux façons différentes. La première consiste à prononcer le son qu’on lui affecte en sinico-coréen ; la seconde,

  1. Voyez, sur cette question, la notice que nous avons traduite de la grande Encyclopédie japonaise Wa-kan-san-saï-dzou-yé (dans la Revue orientale et Américaine, t. VIII, p. 206).