une pureté qui n’exclut pas l’élégance, et son mémoire se lit agréablement ; je l’en félicite bien vivement.

I. L’ancienne version syriaque des Évangiles intitulée : Evangelion da-Mepharreshē ou Évangile des (textes) séparés, par opposition au Diatessaron ou Évangile des (textes) mêlés, est représentée par deux manuscrits : le manuscrit publié par Cureton à Londres en 1858 et le palimpseste du Sinaï publié à Cambridge en 1894. M. Burkitt, qui fut l’un des éditeurs du palimpseste, réédite cette ancienne version avec un soin minutieux et une connaissance du sujet si parfaite, que son édition, contenue dans le premier volume, demeurera définitive.
Il était tout indiqué que le texte sinaïtique (S), qui se rapproche le plus de l’original, devait former la base de la nouvelle édition, les variantes du texte de Cureton (C) qui a subi une revision d’après le grec étant rejetées en notes. Cependant, après mûre réflexion, M. Burkitt a suivi la méthode contraire. Il a préféré rééditer, dans le texte, la version Curetonienne depuis longtemps épuisée et qui, du reste, ne contient pas les feuillets de Berlin, et donner dans les notes les variantes de la Sinaïtique dont l’editio princeps peut être facilement consultée. Il est vrai que celle-ci ne comprend ni