À la fois mystique et sceptique, visionnaire et méthodique, poète et réaliste, croyant et pervers, Huysmans — nature fort compliquée — rappelle un inquisiteur du Moyen-Age qui chercherait des supplices d’une cruauté très artistique et très raffinée à l’intention des parpaillots ne partageant pas ses croyances.
Son tort : être né au dix-neuvième siècle.
Son regret : ne pouvoir infliger à MM. Bouguereau et Ohnet des tortures longues et particulièrement effroyables.
Son idéal : trouver à Paris du beurre composé de lait et du vin fait avec du raisin.
Sa terreur : la vogue.
Ressent un tel mépris pour le gros succès qu’il se brouillera avec lui-même le jour — peu probable — où ses livres arrivés à cent éditions seront publiés par le Petit Journal.
Vers la soixantaine sera décoré, à l’ancienneté, par le ministre de l’Intérieur dont il reste un des employés modèles.