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LES DÉCORÉS

lence, et remettons nos feuilles de vigne.

De sorte que l’artiste qui, avec Puvis de Chavannes, Besnard, Carrière et Chéret, représente en somme la décoration moderne, en est réduit à se tourner les pouces ou à enluminer des cabarets, tandis qu’un tas de barbouilleurs sans valeur déposent leurs prétentieuses malpropretés le long des murs officiels — gouvernementaux et municipaux — le tout à des prix exorbitants.

Oui, après l’épidémie dont nous avons tant souffert, après l’invasion des Heim, des Picot, des Court, des Signol, des Hesse, des Mazerolles et autres italianisants du même bocal, nous avons le bonheur inespéré de trouver un peintre vraiment français, un fils de Fragonard et de Lancret, un poète adorable ramenant la tradition en fleurs du dix-huitième siècle, une personnalité exceptionnelle offrant des témoignages indéniables d’une caractéristique maîtrise dans la décoration murale et les vitraux du Clou, de la Palette d’Or et du Chat noir,