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de ces attentions mystérieuses, qui semblent dénotter une intelligence secrette. Ma tendresse en fut allarmée ; je ne vis plus en lui qu’un rival abhorré ; de temps en temps il fixait ses regards sur moi, avec un air de suffisance et de contentement qui me parut une insulte ; je fus choqué du ton de supériorité qu’il paraissait prendre, cependant je n’avais rien à dire, je ne pouvais éclatter sans compromettre l’ingrate Sophie, sans me compromettre moi-même, et peut-être me perdre pour jamais. Je me contentai de lui lancer un regard expressif, qui lui dépeignait mon agitation et le trouble de mon ame ; soit qu’elle n’eût pas com-