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place pour aller entendre la misérable farce qui avait à leurs yeux un mérite infini, et sans daigner s’excuser sur leur impolitesse, ils me tournèrent le dos et nous abandonnèrent, moi et mon manuscrit, à notre destinée.

Furieux de cette sortie inconséquente, je me retirai en maudissant le théâtre et la gente comique. Je rentrai chez moi, et me promis bien de les punir de leur ignorance en renonçant pour toujours à la muse théâtrale. Cependant mon ouvrage était fait, il fallait bien en tirer parti. Je me rejettai sur le théâtre de la Cité, et dès le lendemain j’obtins audience de la direction ; trois de ses membres furent chargés