Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/158

Cette page a été validée par deux contributeurs.

châteaux en Espagne, et je m’enivrais de ma gloire future.

Je ne fus distrait de mes douces réflexions que par l’arrivée d’un garçon de théâtre qui, la cloche en main, faisait un bruit effroyable pour annoncer la répétition d’une pièce nouvelle. On avait oublié que je devais être entendu ce jour-là, et ce ne fut qu’avec bien de la peine que je parvins à rappeller au régisseur la parole qui m’avait été donnée. Cet oubli de la part d’une société d’artistes, dont je devais faire la fortune, me parut une insulte, un outrage qu’il me fallut supporter sans me plaindre et sans mot dire ; mes droits n’étaient pas encore suf-