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d’oies, sans en perdre un seul ; si par hasard, pendant que je grimpais dans le pommier du voisin, il s’en égarait quelques-uns, je trouvais toujours les moyens de m’excuser, en mentant avec impudence.

De si jolies dispositions ne pouvaient rester long-temps enfouies. À la mort de la bonne Marianne, je trouvai l’occasion de les cultiver. Le Comte de Stainville s’était rendu à notre ferme, pour consoler Thomassin de la perte qu’il venait de faire. Dans cette visite, il me remarqua ; il eut la bonté de me trouver une figure heureuse, des yeux vifs et animés, un regard fin et spirituel, en un mot, il crut pres-