hazy avait été informé de l’enquête de Picquart et qu’il l’avait été par Henry.
Sur tous ces papiers, quand ils lui furent montrés, Esterhazy goguenarda, nomma Pauffin, désigna par leurs grades Gonse, Du Paty, Henry. Toute l’histoire de la collusion éclatait.
Cavaignac, le jour même, écrivit à Sarrien qu’Esterhazy ayant eu entre les mains le document libérateur, il importait de savoir s’il détenait d’autres pièces secrètes et, dès lors, qu’« un officier du ministère de la Guerre assistât au dépouillement des papiers saisis[1] ».
Henry, pour cause, tenait beaucoup à être délégué auprès de Bertulus, comme, autrefois, à Bâle ; Gonse, qui ne savait rien lui refuser, le proposa à Roget, et comme Cavaignac, devenu méfiant, hésitait, il insista : « C’est Henry qui est chargé habituellement des opérations de cette nature ; il n’y a pas de raisons pour ne pas le prendre[2] ». Cavaignac céda. Henry, qui sut « qu’il avait été discuté », demanda à Roget ses instructions, très respectueux, en bon soldat qui a peur, maintenant, des initiatives : « Pouvait-il dire à Bertulus qu’il était allé chez la fille Pays ? » Roget, qui n’y voyait pas malice, répondit que« cela n’avait aucun inconvénient » : « Dites tout ce que vous savez[3]. »
- ↑ Cass, I, 623, Roget.
- ↑ Rennes, I, 270, Roget. — Gonse dit « qu’il sut qu’Henry avait été désigné par le ministre ». (Cass., I, 573.)
- ↑ Cass., I, 623, Roget. — Cavaignac reprocha à Roget (I, 624) d’avoir autorisé Henry « à causer avec Bertulus ».
25 avril 1899 constatant l’exactitude des affirmations de Bertulus, signé Mazeau, Bertulus, Ménard (II, 21).