corrigées précédemment devant Tavernier), il s’ensuivait qu’on lui avait communiqué la déposition de Roget où elles étaient relevées[1].
Picquart, dans une lettre à Freycinet qui fut versée aux débats, nia qu’il se fût dit le principal témoin de Bard, et démasqua la tartuferie d’Herqué[2].
Mais, la grande affaire fut de découvrir le conseiller « qui, à plusieurs reprises, était allé rejoindre Picquart aux urinoirs et s’y était trouvé avec lui plus que de raison ». Le greffier Ménard « n’avait aucune connaissance du fait, « ni personnellement, ni par ouï-dire »[3] ; Quesnay, au contraire, était formel ; il précisait que ç’avait été « toujours le même magistrat », — ce qui excluait Dupré, lequel n’y avait croisé qu’une seule fois Picquart ; ils avaient échangé un salut[4] ; — et que l’agent de la Sûreté le reconnaîtrait sans peine ; frappé de la durée des stations, il avait conçu des soupçons et avait cru à des conciliabules[5]. On manda alors ce policier (Magnin) qui remit d’abord à Mazeau le duplicata du rapport qu’il avait adressé sur ces incidents à Zurlinden[6], et qui se transporta ensuite, par ordre du Premier, « à l’audience publique de la Chambre criminelle, où il reconnut le dit magistrat et le désigna au greffier en chef chargé spécialement d’accompagner l’inspecteur[7] ». C’était Chambaraud. Et Mazeau allait
- ↑ Enq. Mazeau, 15, Lebrun-Renaud ; 27, 28, Roget, 30, 32 Cuignet, 29, Peyrolles. — Dès le lendemain, Quesnay, dans l’Écho, raconta plusieurs des griefs de Roget.
- ↑ Ibid., 70, Picquart.
- ↑ Ibid., 36, Ménard.
- ↑ Ibid., 59, Dupré.
- ↑ Ibid., 36, Quesnay.
- ↑ Ibid., 36 et 39, Magnin.
- ↑ Ibid., 37, du 20 janvier 1899, signé : Mazeau, Dareste ; Voisin, Magnin.