jourd’hui ; presque toujours on a, je crois, confondu deux maladies, la frisolée ou la cloque, avec la maladie régnante ainsi qu’on l’a fait récemment encore en confondant la maladie décrite par M. de Martius sous le nom de gangrène sèche avec celle qui nous intéresse.
Cependant, d’après les recherches de M. Dumortier, il paraîtrait que les Flandres auraient été envahies, en 1775, par une maladie identique à celle qui s’est manifestée cette année et qui suivant Thaër aurait sévi dans le Hanovre ainsi que dans les provinces méridionales de la Prusse, en 1770.
D’autres personnes assurent encore avoir remarqué en 1816 en Alsace, et en 1829 dans l’Orléanais, une altération brune semblable à celle que nous présentent aujourd’hui les tubercules affectés.
D’après une communication adressée à l’Académie des sciences par M. le docteur Decerfz et suivant M. Lefour, un de nos agronomes les plus distingués, la maladie actuelle se serait montrée en France depuis longtemps, mais sur une échelle si peu étendue qu’elle n’aurait point fixé l’attention publique.
En admettant l’exactitude des remarques relatives à l’Alsace et a l’Orléanais on y trouverait un rapprochement curieux, c’est que la maladie se serait déclarée sous une température