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à l'état sain et à l'état malade.

En résumé, il est facile de comparer les résultats auxquels je suis arrivé avec ceux qui ont été énoncés par d’autres observateurs.

Ainsi, loin d’admettre le ramollissement et la désagrégation des cellules ou utricules colorées en brun dans les tubercules malades, je crois avoir démontré que les utricules enduites sur les deux surfaces par cette substance adhèrent au contraire très intimement les unes aux autres, et ne semblent avoir subi aucune altération, puisqu’on y retrouve très souvent le nucléus auquel s’associent souvent, soit dans les pommes de terre malades, soit dans les pommes de terre saines, de petits cristaux cubiques, plus ou moins colorés en jaune.

Je reconnais n’avoir jamais rencontré d’utricules déchirées au milieu des parties altérées, j’avoue même ne connaître aucun exemple de semblables altérations ; les utricules m’ont toujours paru se résorber, mais non se déchirer, pour disparaître ensuite.

Les granulations de la substance brune ne m’offrent aucune analogie avec les spores des végétaux inférieurs, et en particulier avec celles des mucédinées.

En effet, si les granules bruns étaient de véritables spores, ils devraient se détacher de leurs supports ; on ne devrait pas les rencontrer à l’intérieur des utricules ; on devrait trouver