rons de Paris, j’adopte l’opinion de M. Royer, qui évalue à 5 ou 6 p. 100 de la récolte totale la proportion des tubercules avariés ; 10 p. 100 me paraissent également une exagération, sauf les exceptions que présentent les bas-fonds, quelques cultures isolées et sur lesquelles on ne peut rien statuer.
Dans le cas où les tiges ont seules été détruites, cette destruction, comme on devait s’y attendre, a entraîné une diminution plus ou moins considérable dans la production des tubercules. A l’égard des variétés tardives surtout, la récolte a été complétement nulle dans une foule de localités en Hollande et en Belgique, et même en France. Aux environs de Paris, malgré l’entière destruction des tiges, la récolte des mêmes variétés est loin d’être anéantie. Les tubercules, sans être ni abondants ni volumineux, sont en général de bonne qualité dans les terrains perméables et légers ; ceux qui proviennent d’un sol compacte, reposant sur un sous-sol perméable, sont à peu près dans le même cas. Néanmoins on peut établir que les tubercules sont aqueux et n’ont même pas atteint leur état de maturité parfaite à cette époque de l’année. Ils sont en général gorgés de sucs et verdissent promptement au contact de l’air. M. Philippar a vu en effet des pommes de terre arrachées le matin, laissées sur place pendant la journée et