Plusieurs agronomes ont cru pouvoir attribuer le dégât causé cette année à la dégénérescence des tubercules employés à la semence. Mais peut-on expliquer par une hypothèse aussi étroite l’altération générale dont il s’agit ? Je ne le crois pas. Depuis longtemps, en effet, on s’occupe, à l’aide de semis, d’obtenir de nouvelles variétés dont le nombre s’élève aujourd’hui à près de deux cents ; partout on a vu surtout depuis quelques années s’introduire dans les cultures un nombre considérable de nouvelles races ; enfin, en France, en Hollande et surtout en Belgique, on a vu les cultivateurs se procurer à l’envi dans les pays voisins des tubercules sur lesquels la maladie a généralement et indistinctement sévi. Je suis loin néanmoins de blâmer le renouvellement des semences ; mon opinion est fixée à cet égard. Le renouvellement des semences procure toujours un heureux résultat. On sait que la graine de sapin d’Écosse est préférable à celle de nos forêts ; les propriétaires soigneux échangent annuellement, et avec avantage, leurs graines contre celles que produisent les individus développés sous des conditions de