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que si, pour détruire les parasites végétaux, nous avons d’excellents insecticides dans le soufre, la potasse, la chaux, le tabac, etc., aux parasites animaux, il faut opposer d’autres espèces d’animaux, et par conséquent favoriser la multiplication des oiseaux insectivores.

C’est le cas de rappeler un des vœux émis par le congrès international agricole de Vienne en 1890, c’est-à-dire la création de stations scientifiques destinées à l’étude des maladies des plantes, et cela dans tous les pays européens. Ces stations feraient toutes les recherches, donneraient aux horticulteurs tous renseignements et communiqueraient ensemble pour organiser simultanément une surveillance contre les ennemis des plantes, comme on le fait déjà contre les maladies infectieuses qui déciment l’espèce humaine.

Le gouvernement des États-Unis, convaincu de l’importance de l’arboriculture fruitière, publie par milliers d’exemplaires sous le titre de Insect life, un bulletin entomologique destiné à faire connaître tous les faits relatifs à la pathologie végétale et il demande à tous ses agents consulaires à l’étranger de recueillir tout ce qui concerne la culture des orangers, des olives et autres fruits propres à être propagés. Ces renseignements ont été réunis dans une publication spéciale faite à Washington en 1890, sous le titre de Special Report on the fruit culture of foreign countries.

La production fruitière en Californie, comme ailleurs, est tellement abondante, à certains moments de l’année, que la consommation ordinaire ne suffit pas pour écouler la production journalière des fruits qui, comme les fraises, les pêches, les abricots, etc., ne peuvent se garder longtemps. À ce moment, intervient chez nous un industriel qui n’est pas un producteur direct, mais qui a une grande importance, car il empêche l’avilissement complet des produits horticoles, et il nous rend ces produits sous forme de conserves, au moment de l’année où la terre est improductive. La dessiccation des légumes pour la marine et pour l’armée, a pris chez nous un développement considérable, il y a longtemps. Je ne mentionne ici que pour mémoire, ce que l’on désigne sous le nom de légumes secs.