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vj
ÉPITRE.

Il couvrait ses enfans de l’égide des lois ;
La Religion sainte en consacrait les droits,
Et la France, à son Dieu, comme à ses Rois soumise,
S’entourait de la gloire, à ses vertus acquise ;
Le Ciel qui nous ravit un si rare bonheur
Semblait, par nos regrets, en prouver la douceur.
Il corrige souvent ses fils dans sa sagesse ;
Voulant de leur bonheur, acquitter la promesse,
Si de sa main puissante il retire l’appui,
C’est pour les rattacher plus fortement à lui.
L’État, aux bonnes mœurs, doit son destin prospère ;
En consacrant les droits et de fils et de père,
Il resserre les nœuds de la société :
L’enfant est plus chéri du père respecté ;
Ivre du noble orgueil d’honorer sa famille,
Chacun forme aux vertus, et son fils et sa fille,
Et l’amour confondant les devoirs et les droits,
En unissant les cœurs consolide les lois ;
Ose-t-on les enfreindre et secouer leur chaîne,
Un État perd sa base et leur chute l’entraîne.
Dans ces temps désastreux, d’insidieux écrits
Égarèrent les cœurs, trouvèrent les esprits :
Le faux savoir, appui d’une doctrine impie,