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le robinson suisse.

et transparentes, si transparentes même, que j’eus l’idée de m’en servir pour faire des vitres à nos fenêtres.

Quand on veut employer cette colle, il suffit de la couper par petits morceaux, que l’on dissout dans un vase plein d’eau chaude.




CHAPITRE XVIII

Visite aux plantations. — Le jardin potager. — Le champ de blé. — Chasse au vol avec l’aigle de Fritz. — Le chacal nous prend quelques cailles. — Récolte du maïs. — Projet d’un moulin à eau. — Grande excursion. — Découverte du cotonnier. — Choix d’un lieu pour établir une colonie d’animaux sauvages.

Cette dernière pêche nous donna occasion de regretter bien souvent notre bateau de cuves, si commode pour naviguer près du rivage. Je résolus de me faire une pirogue ; malheureusement il n’y avait point à Zeltheim d’arbre dont le tronc fut assez gros. Je proposai à mes fils d’aller en chercher plus loin, derrière les rochers. Dans cette course, nous avions plusieurs choses importantes à examiner : d’abord nos nouvelles plantations, le jardin potager créé par ma femme ; puis il fallait nous approvisionner de baies de cire, de caoutchouc, de calebasses, etc.

Nos plantations prospéraient à merveille ; le jardin potager attira surtout notre admiration. Nous y trouvâmes toutes sortes de légumes qui nous promettaient à l’avance une riche récolte de pois, de fèves, de haricots ; il y avait aussi des concombres, des melons, des ananas, etc. ; plus loin, nous visitâmes le champ ensemencé par ma femme ; les grains avaient promptement levé ; plus tard, ce champ nous fournit de l’orge, du froment, du seigle, de l’avoine, du