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AVERTISSEMENT

tion. Qu’on nous permette donc de l’honorer à notre tour et de le révéler à tous ceux qu’intéresse l’évolution du sens lyrique. En réimprimant, sur les originaux, les meilleurs de ses poèmes, nous ne nous dissimulons pas les critiques que ne manqueront pas de nous faire quelques curieux surpris de ne point trouver ici ses pièces tragiques. Nous oserons le dire, ces ouvrages caducs, au style ampoulé et solennel, ne nous ont pas paru offrir un si vif intérêt[1] que nous devions élargir notre cadre ou restreindre un choix qui montre réalisés l’inspiration tour à tour grave et enjouée, et l’éloquence hautaine de notre auteur.

Ad. B.


  1. Ainsi qu’on le verra, nous avons fait exception pour les Chœurs de la tragédie de Didon, que nous réimprimons en partie. La Comédie de l’Eugène ne saurait inspirer, non plus, un tel jugement. C’est une des œuvres les plus spirituelles de notre Théâtre comique.