Page:Jodelle - Les Amours et Autres Poésies, éd. Van Bever, 1907.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AVERTISSEMENT




Des sept poètes qui constituèrent la Pléiade, tant célébrée par les historiens de lettres, l’un des moins connus est, certes, Estienne Jodelle. Bien que son nom soit dans toutes les mémoires, qui peut se flatter d’avoir lu ses œuvres ? Il fut célèbre en son temps, mais son insouciance à recueillir des ouvrages qui lui avaient valu la faveur royale, fut telle, que la plupart de ceux-ci se perdirent. Aussi ne fallut-il rien moins que la sollicitude de ses amis pour que l’on gardât quelque témoignage de sa muse greco-latine. Le recueil qui les contient parut pour la première fois en 1574, un an après la mort du poète. Il offre tout à la fois, un mélange d’essais juvéniles — assez justement dénommés dans la préface « l’Adolescence de l’auteur » — et de pièces de circonstance, odes, sonnets, épithalames à la louange