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tués par un nombre égal de messagers qui font en même temps le tour des pupitres, remettent les paquets « d’out clearing », et reçoivent ceux de « l’in clearing » ou, comme on les appelle a New-York, les bourses du débit et du crédit (Credit et Debit Exchanges). On trouvera des détails relativement à cette institution dans l’ouvrage de Gibbon sur « les Banques de New-York ». La manière de procéder se rapproche tellement de celle qui est en usage en Angleterre, que je n’ai pas besoin d’entrer de nouveau dans les détails.

Outre le Clearing-House de New-York, il existe maintenant quinze Clearing-Houses provinciaux dans les principales villes des États-Unis.

extension du système du clearing.

Il y a peu d’années encore il existait seulement deux Chambres de liquidation pour les banquiers, celle de Lombard Street et celle de New-York ; mais on a fait récemment beaucoup de progrès en étendant un système semblable à d’autres places de commerce et même à d’autres genres d’affaires. Le Clearing-House de Manchester fut établi en juillet 1872, et Newcastle possède un établissement semblable. Sur le continent il n’y a encore que deux villes qui aient adopté cette méthode. Dix-huit banquiers ont formé à Paris une association appelée « Chambre de compensations », qui a son siège Place de la Bourse, et qui balance les dettes réciproques de ces maisons à peu près comme dans les Clearing-Houses d’Angleterre. En France, en Allemagne et dans les autres pays du Continent, l’usage des chèques de banquiers est beaucoup moins développé qu’en Angleterre et en Amérique. En Allemagne, une personne qui veut envoyer deux mille francs amasse souvent les espèces nécessaires, les scelle dans un sac avec cinq cachets, et les fait enregistrer au bureau de poste. Grâce à l’excellent système de postes gouvernementales qui existe en Allemagne, cette méthode est assez sûre. À Berlin toutefois une association de banquiers nommée le Cassenverein opère les échanges par une méthode très-analogue à celle d’un Clearing-House. La méthode des compensations n’est pas nécessairement