à terme incertain du pouvoir temporel de la papauté. » Ce pouvoir, en effet, dépendait désormais d’une main qui n’avait qu’à se retirer pour le laisser tomber. Plus que cela ! Ce maintien par la force de l’absolutisme pontifical était un mur élevé entre le pape et le peuple, entre l’Église et le monde issu de la Révolution. L’encyclique Nostis et nobiscum qui est du 12 Décembre 1849, condamnait solennellement non seulement le communisme

(D’après une estampe du Musée Carnavalet.)
et le socialisme, mais le libéralisme ; elle affirmait la suprématie du
souverain pontife sur la terre entière ; elle déclarait liées intimement l’obéissance au pape et la soumission aux souverains, l’atteinte aux biens temporels
du Saint-Siège et les menaces à la propriété. Rome redevenait, comme après
la Réforme, le château-fort du principe d’autorité, la capitale de la réaction
européenne.
Cette réaction l’emportait partout en 1849. L’Allemagne pacifiée « rentrait dans sa vieille organisation féodale » en apparence du moins. La Hongrie succombait écrasée sous les armées du czar et il fallait, malgré Thiers, une