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Permettez-moi, Sire,
De m’introduire,
Car le mouton attire
Le moutonnier
Ainsi que la bouteille
Attire le buveur,
Et que l’abeille
Vole vers la fleur.
Mais cette moutonnaille
Ne me dit rien qui vaille,
Ce n’est point l’un des béliers
Que j’ai ramenés, foi de moutonnier.
Et d’ailleurs, jusqu’au dernier,
Les vrais moutons de la Toison d’or sont noyés.

picrochole

Berger, que veux-tu dire ?

dindenault

La vérité… Si vous permettez, Sire…

(Il enlève les fausses cornes du mouton.)
tous

Trahison, trahison !

les rois

Nous sommes perdus, malédiction !

picrochole

Félons, félons !

tous

Hon !