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PAGES DE JOURNAL


Mon petit journal, j’ai quelque chose de bon dans l’âme depuis un mois, et comme toujours, je voudrais le confier à tes feuillets blancs, gardiens très sûrs. Ce que c’est au juste ? Je ne sais pas, je vais tout te conter pêle-mêle, comme cela viendra.

L’autre jour, l’oncle Joseph, venu en ville par hasard, ne manqua pas de nous rendre un bout de visite ; il nous donnait des nouvelles de celui-ci, de celui-là… « Et Marie-Anne ? » avons-nous demandé.

Sa figure qui souriait, s’assombrit : « Ça ne va pas bien chez Marie-Anne, prononça-t-il. Son petit dernier lui coûte gros de fatigues, et vous seriez surpris de voir comme elle a pâli et maigri.