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marianna.

l’injure à la face ! Voilà la fin de ces sermons, la fin de ces tendresses ! Voilà comment se regardent ces yeux qui n’avaient eu qu’un même regard, comment se heurtent ces deux âmes qui s’étaient confondues, comment se parlent ces lèvres qui s’étaient juré de s’aimer toujours ! Spectacle bien digne d’une profonde pitié !

Hélas ! de ces malheurs indicibles un pauvre jeune homme avait été le témoin Henri Felquères, jeune enfant que la mère de Georges avait légué à son fils, avait partagé tout au fond de son âme les travers et les délires de ces deux amants. Naturellement ce jeune cœur, placé entre cet homme impitoyable et cette femme qui pleurait, avait pris le parti de cette femme. Henri était honnête et beau comme on l’est à vingt ans ; quand Marianna pleurait, elle trouvait cette jeune tête sous sa douleur et elle l’arrosait de ses larmes. Elle s’était habituée à ce regard bienveillant, à ce triste sourire, à cette main qui prenait la