Page:Janin - Les catacombes, tome 6.djvu/272

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
265
marianna.

de cette passion il la brisa ; il la brisa froidement, sans regret, sans pitié, en se disant que c’était là une nécessité, et qu’après tout, mourir pour mourir, il valait mieux mourir tout de suite. Il déclara donc à cette malheureuse qu’il ne l’aimait plus, qu’il ne pouvait plus rien aimer, qu’il fallait sortir de cet enfer ! Et elle en vain elle le supplia comme on prie pour la vie ou pour la mort ; elle se roula à ses pieds, elle l’accabla d’amour et d’injures, rien n’y fit. La résolution de cet homme était prise ; il fut inexorable comme la hache qui tombe. Plaignez cet homme tout autant que cette femme : cet homme était fatigué, il était à bout de cette contrainte ; il voulait la paix, le repos, pendant que cette femme cherchait l’agitation et la tempête. Plaignons-le : son dernier amour avait donné toutes ces fleurs, et maintenant il en retirait les fruits de sa bouche, parce que les fruits étaient trop amers. Et les voilà ces deux compagnons de chaîne qui se jettent