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de chantilly.

troisième la haie du départ. M. Allouard montait le vieux Cleveland, qui pourrait être le père de Miss Annette. Cleveland, ce jour-là, avait affaire à Redinha, pleine de feu et de sang, et montée elle-même par un intrépide cavalier. Cleveland voulait être ménagé, et ainsi avait fait M. Allouard au premier tour. Au second tour Cleveland fut poussé à toute bride. Il fallait les voir tous deux, l’un portant l’autre (et, ma foi ! je jurerais que ce n’était pas Cleveland qui portait M. Allouard !) sauter, courir, franchir, dévorer l’espace et l’obstacle, et enfin arriver au but, le franchir et s’arrêter ! C’est un bel effort pour Cleveland, c’est un beau triomphe pour M. Allouard ! Aussi, quels applaudissements et quelle admiration ! et comme les nobles coursiers étaient étonnés d’entendre, ce jour-là, des bravos qui ne s’adressaient pas à eux !

Telle est cette course. Elle a été brillante, animée, disputée (Redinha a perdu d’une demi-encolure), terminée sans accident, notez-le bien. Chacun a fait son devoir, les chevaux et