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LE DAGUÉROTYPE.

tresse ; vous ferez vous-même la copie de ce beau portrait de M. Ingres, dans lequel M. Ingres a reproduit la belle tête de ce noble écrivain, l’honneur de la presse en Europe, et vous direz : Que m’importe à présent que ce portrait n’ait point été livré à la gravure ? j’ai beaucoup mieux qu’une gravure : j’ai aussi bien qu’un dessin de M. Ingres. Mon Dieu ! pour se servir de cet ingénieux miroir, il ne sera pas besoin d’être un grand voyageur dans les pays déserts comme M. Combes, d’être un grand poëte comme M. de Lamartine, de marcher comme le comte Dermidoff à travers les déserts de la Russie méridionale, à la tête d’une armée de savants et d’artistes : dans les plus simples et les plus douces passions de la vie le daguérotype aura son utilité et son charme ; il reproduira à l’instant toutes les choses aimées : le fauteuil de l’aïeul, le berceau de l’enfant, la tombe du vieillard.

M. Daguerre espère bien qu’avant peu il parviendra aussi à obtenir le portrait, sans