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LE DAGUÉROTYPE.

premier coup d’œil vous reconnaîtrez le dessin reproduit par le pâle soleil parisien et le dessin exécuté par l’ardent soleil d’Italie. Vous direz à coup sûr : Voici un paysage rapporté des froids vallons de la Suisse ; voici un aspect emprunté aux déserts de Sahara ; vous distinguerez le campanile de Florence des tours de Notre-Dame, par la seule inspection du ciel dans lequel elles s’élèvent l’une et l’autre, les deux tours élégantes ou terribles. Merveilleuse découverte en effet, qui conserve non-seulement l’identité des lieux, mais encore l’identité du soleil.

Et notez bien encore que l’homme reste toujours le maître, même de la lumière qu’il fait agir : une seconde de plus ou de moins consacrée à cette œuvre compte pour beaucoup. Tenez-vous aux détails plus qu’à la masse ? en deux minutes vous avez un dessin comme les fait Martinn, confusion poétique et tant soit peu voilée dans laquelle l’œil devine plus de choses qu’il n’en voit en effet.