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de martial.

à celui-là : — « Si la fève, avec sa cosse pâle, écume pour toi dans un pot de terre rouge, homme heureux, tu peux mépriser l’invitation des riches ! » Disant ces mots, je soupirais.

Venaient en même temps d’autres mots bizarres : — la farinela lentillel’orgele fromentla laitueles ravesle bois à brûler, — et j’avais réponse à tout :

« — Remplise tes cruches plébéiennes de farine bouillie, vide-les quelque temps après et remplis-les de vin : ton vin sera délicieux. — La lentille, présent du Nil et de Péluse, est préférable à l’orge. — Muletier, tu ne donneras point cette orge à tes discrètes mules, mais l’hôtelier te la fera manger. — Le blé moissonné en Lybie est le meilleur. — C’était par la laitue que nos aïeux finissaient leurs repas : dites-moi pourquoi nous commençons les nôtres par la laitue ? — Si ta maison de campagne est près de Nomentanum, n’oublie pas d’y porter du bois. » En faisant ce