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les mémoires

sar ; j’ai chanté Maximus Césonius, l’ami de l’éloquent Sénèque, qui a osé braver la fureur d’un despote insensé ; dans un distique devenu célèbre j’ai proclamé Salluste, et bien peu m’ont démenti, le premier parmi les historiens de Rome ; Silius Italicus, d’une vie si modeste, le disciple de Cicéron et de Virgile tour à tour, l’homme du barreau et du Mont-Sacré, a sa place dans mes vers. Pas un grand nom n’a été oublié dans ma louange, jamais la pâle envie n’a approché de mon cœur ; tous mes contemporains qui ont eu du génie ou de la vertu je les salue avec respect : Rabirius l’architecte, Céler le préteur, Silius le consul, Nerva l’orateur, Catinus l’honneur de la science, Agathinus le vaillant soldat, Marcellinus vainqueur des Gètes. Jamais je n’ai manqué d’envoyer à Pline le jeune mes livres d’épigrammes. « Reçois mes vers, lui disais-je. Ils ne sont ni assez savants ni assez graves pour toi ; mais je fais des vœux pour qu’ils tombent en tes mains à l’heure où, dé-