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HOLBEIN.

étaient encore dans toute leur force, quoique bien près d’être rompus, nous trouvons presque toujours le fils obéissant à la profession du père, et devenant grand homme ou grand artiste quand il ne peut faire autrement ; comme aussi vous trouverez toujours, en remontant au berceau de ces hommes à part, des émigrations lointaines, des exils volontaires, des déplacements continuels, indices certains d’un malaise général ou d’une âme inquiète. Holbein voyagea de bonne heure, il fut transporté de la ville d’Augsbourg à Bâle, en pleine Suisse, et c’est là qu’il étudia la peinture en même temps que ses deux frères, Ambroise et Bruno. Les trois frères Holbein avaient pour maîtres leur père d’abord, et ensuite leur oncle Sigismond, artiste habile et ingénieux. Sigismond Holbein, oncle de Hens, n’était cependant qu’un orfèvre ; mais il était dessinateur et graveur distingué ; il gravait également bien sur le cuivre, sur le bois et sur le fer ; aujourd’hui encore les amateurs