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la duchesse de Bourgogne y entra avec toute sa troupe ; Mme la duchesse de Chartres et Mme la Duchesse s’etoient masquées de leur côté avec plusieurs dames, et Mme la princesse de Conti s’étoit masquée avec Mmes de Villequier et de Châtillon ; les dames masquées avec Mme la duchesse de Chartres et Mme la Duchesse étoient les duchesses de Saint-Simon et de Lauzun, Mlle d’Armagnac, Mme de Souvray et Mlle de Tourbes. Quand toutes les troupes de masques furent placées, le roi dit au petit Bontems de faire entrer une mascarade qu’il avoit préparée : c’étoit la reine des Amazones, avec des instruments de guerre ; cela fut mêlé d’entrées de voltigeurs, de faiseurs d’armes, d’entrées de ballet que dansoient Balan et Dumoulin, et tout cela entremêlé de chansons par les filles de la musique et les meilleurs musiciens du roi. On fit ensuite sortir cette dernière mascarade, et l’on commença le bal, qui dura jusqu’à deux heures, et où le roi fut toujours. »

Nous avons vu comment on s’amusait à la cour. À Paris. les jeunes gens, impatients d’un nouveau règne, couraient la rue avec des brandons de paille, et mettaient le feu aux enseignes. Chez Mme de Maintenon, le roi chantait avec les dames ; il enseignait au jeune duc d’Anjou tout le détail d’une couronne à porter. L’éducation du roi d’Espagne a duré plus d’une année, et quand il fallut que le nouveau roi s’en fût prendre enfin possession de son royaume, il y eut bien des larmes versées de part et d’autre. Huit jours après, reparaissaient les danses aux chansons, mais c’est en vain que les fêtes anciennes remplissaient de leurs mille bruits ces échos attristés par tant de funérailles. La mort est proche ; elle abat sans pitié les têtes les plus hautes. Elle menace, elle frappe, elle est sans respect. Elle s’attaque au Dauphin, au duc d’Orléans,