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lampe dont chaque pleur battait la mesure au silence, renvoyait à la vieille fille l’image troublée des métamorphoses humaines. Plus de cheveux de miel qu’en se jouant jadis elle enroulait à la grâce de son poignet fragile… Mais deux bandeaux sévères qui évoquaient ces autres bandeaux qui servent à ensevelir les morts… Plus de sourire clair comme un jardin d’Avril sur la joue épanouie, mais le sillon que forme peu à peu l’amère coulée des larmes.

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Que la paix de Dieu descende sur ces existences anciennes qui ont pour moi la jeunesse encore de cette rose où ruisselle un pleur si pur que l’on hésite entre la goutte de rosée et la larme d’une enfant confuse de son premier émoi !