Page:Jammes - Pensée des jardins, 1906, 2e éd.djvu/125

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

suis atteint, de cette impossible et muette passion que seules comprendraient tes contemporaines dans leur grâce éteinte et leur farouche pureté.

*

Que de calvaires se sont dressés, que de chemins de croix ont été suivis que nous ignorons ! Lorsque, parmi les dés, les ciseaux, les fragments de broderie, les déchets de soie, les petits miroirs, les boucles de cheveux, les dents enfantines, les fleurs artificielles, les flacons, les bijoux démodés, nous posons les doigts sur quelque vieille Imitation de Jésus-Christ il semble que ce parfum de renfermé qui imprègne ses pages ne possède qu’une infinie douceur…

Eh ! pourtant… Que de mains, jeunes ou pas, ont dû trembler d’attente et de douleur