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VI


C’est quelques mois après, dans un rendez-vous matinal que les jeunes filles se sont donné à mi-chemin des deux châteaux, à la cure de Noarrieu, chez le grand-oncle de Pomme d’Anis, que Luce apprend à Pomme :

— Ma chère, mon cœur éclate de joie… M. Johannès Arnoustéguy a fait demander ma main…

Pomme d’Anis roUgit à peine et répond simplement :

— Ô ma chérie…

Mais, intérieurement, un flot de pensées diffuses l’assaillent :