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nationaux » ; la rédaction « remercie les signataires de leurs paroles de sympathie, et espère avec eux que l'union renaîtra bientôt dans la Fédération romande ». — À la Chaux de-Fonds, malgré les intrigues des coullerystes, « plusieurs Sections nouvelles sont en voie de formation », et « la fédération ouvrière continue son travail d'organisation ».

La propagande a reçu une impulsion nouvelle : « On nous annonce la formation à Bienne et dans les environs d'une forte Section d'ouvriers pierristes et sertisseurs, qui a demandé au nouveau Comité fédéral son entrée dans la Fédération romande. » — « Nous espérons pouvoir donner prochainement de bonnes nouvelles de la vallée de la Brévine, des Ponts, de Fleurier, et d'autres localités du canton de Neuchâtel. Des Sections vont être créées dans plusieurs villages qui étaient restés jusqu'à présent étrangers au socialisme. La Section du Val de Ruz est en voie de s'organiser enfin d'une manière sérieuse ; des délégués de cette Section se sont mis en rapport avec le nouveau Comité fédéral. » — « Dans le Jura bernois, grâce à la propagande active de nos amis, on peut compter aussi sur la formation de plusieurs nouveaux groupes. » — « Une réunion a eu lieu le 1er mai aux Hauts-Geneveys ; cinq membres de la Section de propagande de la Chaux-de-Fonds y assistaient, et, après une longue discussion avec les ouvriers et les agriculteurs qui étaient présents, une douzaine d'hommes dévoués, pour la plupart agriculteurs, ont signé l'engagement de se constituer en Section internationale et de travailler à la propagande dans tous les villages du Val de Ruz. » — « Il y a des Sections en formation aux Brenets, à la Chaux-du Milieu, aux Ponts. »


Tout entiers à notre œuvre de propagande, et à l'espoir de ramener l'union dans les rangs des travailleurs que l'intrigue du Temple-Unique et l'intrigue coulleryste, coalisées, avaient réussi à diviser, nous nous refusions à répondre aux injures de l’Égalité par le talion, à rendre coup pour coup ; nous nous obstinions à tendre une main de réconciliation à ceux qui ne rougissaient pas de nous dénoncer comme des ennemis de la classe ouvrière.

Voici le langage que l’Égalité tenait à notre adresse :

« Ce malheureux incident est dû à de sourdes menées, à des germes de dissolution semés par quelques hommes que nous avons eus trop longtemps dans notre sein, pour qui le principe dominant est : Périsse l'Internationale, pourvu que nos individualités survivent, et c'est ainsi que ces hommes aux éléments dissolvants comprennent le collectivisme. » (Article de Wæhry, 9 avril.)

« Que la responsabilité retombe sur ceux qui n'ignoraient point ce qu'ils faisaient, en travaillant dans les ténèbres à la désunion. Ce n'est point à eux que notre parole s'adresse, car ils sont résolus à rester sourds à toute parole fraternelle, comme de notre côté, nous aussi, nous sommes résolus à les démasquer complètement, afin que l'intrigue soit chassée une fois pour toutes de notre grande et intime famille... Nous nous adressons à nos frères dissidents, qui se sont laissé égarer par le souffle de l'intrigue et de la calomnie, qui se sont laissé induire en erreur par les grandes phrases de quelques déclamateurs... Est-ce que l'ambition de M. Guillaume ne se contente pas d'avoir fait ses menées au Congrès romand ? Est-ce qu'il voudrait introduire dans notre sein cette maxime usée de la presse bourgeoise : Calomniez, calomniez toujours, il en reste tout de même quelque chose ? Eh bien non, cette fois-ci la calomnie sera réduite à l'impuissance, parce qu'il s'agit pour nous de savoir si l'Internationale veut devenir la risée de ses ennemis, grâce à ses faux amis, si l'Internationale veut se laisser détourner de sa grande œuvre par de misérables tracasseries, ou bien si elle veut chasser l'intrigue de son sein et accomplir sa glorieuse œuvre par l'énergie de l'intelligence des travailleurs eux-mêmes. » (Article d'Outine, 16 avril.)

« Le Congrès est souverain, s'écrie la majorité de trois voix ;... et, après avoir abreuvé la majorité réelle de toute sorte de calomnies, elle