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Des irrégularités dans la correspondance, de la part du secrétaire du Conseil régional belge, résidant à Anvers, ayant été constatées à la suite de la lecture du rapport en question[1], la résolution ci-dessous est votée par le Congrès à l’unanimité :


Le Congrès, considérant que la correspondance entre le Bureau fédéral et les sections peut se trouver entravée par la négligence d’un Conseil régional, constate que le Bureau fédéral a le droit, quand les circonstances l’exigent, de correspondre directement avec les fédérations locales ou de bassin, et que celles-ci pourront, toutes les fois qu’il leur conviendra, s’adresser au Bureau fédéral.


À la fin de la séance arrive un nouveau délégué : Delban, représentant du Cercle d’études socialistes de Liège.

Ce Cercle demande son affiliation à l’internationale. Les statuts du Cercle ayant été antérieurement communiqués à la Fédération de la vallée de la Vesdre, et ne renfermant rien de contraire aux statuts généraux, le Cercle d’études socialistes de Liège est admis dans l’Internationale, avec cette restriction que, s’il veut s’affilier à la Fédération régionale belge, il devra en faire la demande régulière à cette Fédération.

Le Congrès décide ensuite qu’il y aura un meeting public le même soir, dans la grande salle ; que les séances publiques du vendredi et du samedi seront transformées en soirées familières, et que les rapports des Fédérations seront lus dans la soirée du vendredi. — La séance est levée à midi.


Deuxième séance (privée), jeudi 6 septembre, à deux heures.

La classification de l’ordre du jour du Congrès est établie comme suit ;

1° Vote des sections isolées dans les Congrès généraux ;

2° Des moyens propres à réaliser le plus vite possible l’action révolutionnaire socialiste, et étude de ces moyens (proposition de la fédération de Nouvelle-Castille) ;

3° Dans quelque pays que triomphe le prolétariat, nécessité absolue d’étendre ce triomphe à tous les pays (proposition de la fédération d’Aragon) ;

4° Le Bureau fédéral pourrait-il trouver des moyens de propagande pour nos compagnons d’Égypte (proposition de la section d’Alexandrie) ;

5° Discussion des questions formant l’ordre du jour du Congrès de Gand ;

6° Questions administratives.


La discussion est ouverte sur le premier point : « Vote des sections isolées dans les Congrès généraux ». Le Congrès se rallie à la résolution de la Fédération jurassienne, prise au Congrès de Saint-Imier. (Voir cette résolution plus haut, p. 232.)

On aborde ensuite le deuxième point : « Des moyens propres à réaliser le plus vite possible l’action révolutionnaire socialiste, et étude de ces moyens ». Après une très longue discussion, le Congrès adopte la résolution suivante :


Considérant que la solidarité de fait dans l’action révolutionnaire socialiste a été reconnue, par les congrès et les groupes socialistes révolutionnaires, comme étant, non-seulement le moyen le plus pratique, mais indispensable pour assurer le triomphe de la révolution sociale ;

  1. On a vu, p. 252, en quoi consistaient ces « irrégularités », et j’admire encore, trente ans après, l’extrême modération dont le Congrès général de l’Internationale fit preuve, en se contentant de voter, à propos de cet incident, la résolution qu’on va lire.