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siège du congrès, et ils ont choisi la date du dimanche 9 septembre, qui permettra aux délégués de l’Internationale de se rendre, après le congrès spécial de leur Association, qui aura eu lieu durant la semaine précédente, au Congrès universel des socialistes, où ils se rencontreront avec les délégués d’organisations n’appartenant pas à l’Internationale, telles que le Parti démocrate socialiste d’Allemagne, le Parti démocrate socialiste de Danemark, l’Arbeiterbund suisse, le Parti démocrate socialiste flamand, etc.


La circulaire de convocation, adressée « Aux socialistes de tous les pays », disait : « Plus que jamais il est temps que nous établissions l’union entre tous ceux qui veulent l’émancipation du prolétariat. Si notre ligne de conduite peut différer, si nos moyens peuvent être divers, notre but à tous n’est-il pas le même ? Ne voulons-nous pas tous que les fruits du travail appartiennent à ceux qui les produisent, et que le bien-être et la justice règnent sur le monde ? » Cette circulaire portait les trois signatures suivantes : « Pour le Parti socialiste belge[1], le secrétaire du Parti, E. Van Beveren, à Gand ; — Pour l’Union ouvrière belge, le secrétaire de la Chambre du travail de Bruxelles, L. Bertrand ; — Pour la Fédération belge de l’Association internationale des travailleurs, le secrétaire du Conseil régional, Ph. Coenen, à Anvers ».

Après avoir reproduit la circulaire, le Bulletin ajoutait :


Sans fonder de trop vives espérances sur les résultats de ce Congrès universel, et sans nous figurer, comme quelques-uns, qu’il doive en sortir une « nouvelle Internationale » (chose d’ailleurs parfaitement superflue, puisque l’Internationale existe, qu’elle se porte à merveille, et que son cadre est assez vaste pour que tous les hommes de bonne volonté et toutes les organisations ouvrières puissent y entrer), nous voulons espérer que la rencontre de délégués appartenant à des fractions diverses, dont plusieurs, dans ces derniers temps, se sont trouvées en état d’hostilité réciproque, pourra contribuer à éclaircir certains malentendus, à apaiser certaines irritations, et à mettre fin, de la part des journaux de langue allemande, au système d’injures et de calomnies qu’ils ont adopté à l’égard des socialistes révolutionnaires des autres pays... Si le Congrès de Gand pouvait opérer, d’une manière efficace, cet apaisement que nous avions attendu déjà l’an dernier, mais en vain, des explications échangées au Congrès de Berne, nous ne lui en demanderions pas davantage.


Quelques jours après, le Bureau fédéral de l’internationale, à son tour, adressait aux Fédérations régionales formant l’Association la circulaire suivante qui parut en tête du Bulletin du 8 juillet :


Association internationale des travailleurs.

Le Bureau fédéral de l’Internationale aux Fédérations régionales.

Compagnons,

La Fédération jurassienne propose aux autres Fédérations régionales que le Congrès général de notre Association se réunisse cette année dans la ville de Verviers, en Belgique. En outre, la Section de Vevey propose

  1. « Ce Parti socialiste belge», constitué au Congrès de Malines, n’était encore, en réalité, on l’a vu (p. 210), qu’un « Parti socialiste flamand », le Congrès de Bruxelles du 3 juin ayant refusé d’y adhérer.