Page:James Guillaume - L'Internationale, III et IV.djvu/437

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tes : « 1° Que toute responsabilité publique, dans les sections, fût prise par des citoyens suisses ; 2° Que, pour être valable, tout vote du Congrès jurassien dût avoir été ratifié par les sections ». Le Congrès, considérant « que les principes contenus dans ces deux proposions ont déjà été reconnus et sont actuellement pratiqués », passa à l’ordre du jour.

Les deux Sections de Bâle et la Section de langue italienne de Berne proposaient au Congrès de s’occuper de la question suivante : « Recherche des moyens de créer le plus grand nombre possible de sections de langue italienne en Suisse ». Le Congrès prit à ce sujet quelques résolutions qu’il chargea le Comité fédéral de communiquer aux sections par voie de circulaire.


Séance du lundi après-midi.

La commission nommée pour examiner les propositions de Lausanne relatives au Bulletin (rapporteur, Aug. Spichiger, de la Chaux-de Fonds) en proposa le rejet. Ce rejet fut voté à l’unanimité, moins la voix du délégué de Lausanne. Diverses propositions destinées à déterminer nettement les obligations et les droits de la rédaction de l’organe fédéral furent ensuite adoptées ; le Congrès décida qu’elles seraient communiquées aux sections au moyen d’une circulaire.

La commission pour la question du Congrès général présenta le projet d’une circulaire à adresser aux autres Fédérations régionales par la Fédération jurassienne, qui se trouvait cette année chargée d’organiser le Congrès. La circulaire, qui recommandait l’adoption de la proposition espagnole d’ajourner le Congrès au premier lundi d’octobre (voir p. 47), fut adoptée, avec cette réserve que la ville où devrait se tenir le Congrès serait désignée ultérieurement[1].

L’ordre du jour étant épuisé, il ne restait plus qu’à fixer le siège du Comité fédéral et celui de l’administration du Bulletin pour l’année 1876-1877. À l’unanimité, la Section de Neuchâtel fut chargée d’élire dans son sein le Comité fédéral, et l’administration du Bulletin fut maintenue à Sonvillier.

Le président prononça ensuite la clôture du Congrès.

Le Bulletin (numéro du 13 août 1876) résuma en ces termes l’impression produite par cette réunion de délégués :


Les journées des 5, 6 et 7 août laisseront un bon souvenir à tous ceux qui ont assisté aux délibérations des délégués de l’Internationale jurassienne. Le sentiment général était celui d’un réveil puissant, dont les symptômes se manifestent chaque jour avec une force nouvelle. Pour la première fois, des délégués de Sections de langue italienne et de langue allemande assistaient au Congrès de la Fédération jurassienne, et il y avait aussi dans ce fait un heureux présage, celui d’un rapprochement entre les diverses fractions du parti socialiste. Puisse l’année prochaine ne pas démentir les espérances que nous fait concevoir la situation actuelle et le progrès rapide de nos idées.


Voici le texte de l’Adresse au Congrès des socialistes allemands à Gotha votée par le Congrès jurassien :


Adresse du Congrès de la Fédération jurassienne au Congrès
des socialistes allemands à Gotha.

Le Congrès de la Fédération jurassienne, composé de représentants de sections de langue française, allemande et italienne, et siégeant à la Chaux-

  1. Le choix de la ville de Berne comme siège du Congrès général eut lieu dans la première quinzaine de septembre.