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3. L’Union démocratique jurassienne... sera considérée par les Sections comme un parti politique ennemi.

4. Les Sections ne reconnaissent pas d’autre politique que la politique révolutionnaire et internationale, qui a pour but : la destruction des États et la constitution des Communes libres et leur libre fédération.

5. ... Elles reconnaissent que le prolétariat parisien, en se soulevant le 18 mars 1871 pour revendiquer l’autonomie communale, et le prolétariat espagnol, en combattant aujourd’hui pour la même idée, ont ouvert au prolétariat la voie de la seule politique qui puisse l’émanciper de la domination et de l’exploitation du monde bourgeois.


La Fédération jurassienne comprenait, en août 1873, les groupements suivants :

Fédération locale du Locle, formée par la Section centrale, la Section des graveurs et guillocheurs, et la Section des faiseurs de secrets ;

Section de la Chaux-de-Fonds (en outre, à côté de la Section, il existait une fédération ouvrière locale, qui, sans faire partie intégrante de l’Internationale, en admettait le programme économique) ;

Section de Neuchâtel (à côté de la Section existait, comme à la Chaux-de-Fonds, une fédération ouvrière locale) ;

Union des Sections internationales du district de Courtelary, formée par la Section des graveurs et guillocheurs du district de Courtelary, le Cercle d’études sociales de Sonvillier, et le Cercle d’études sociales de Saint-Imier ;

Section de Moutier ;

Fédération ouvrière de Porrentruy ;

Section de Bienne ;

Section de propagande et d’action socialiste révolutionnaire de Genève[1] ;

Section l’Avenir, de Genève[2] ;

Section slave de Zürich ;

Section d’Alsace ;

Un certain nombre de Sections françaises.


Nous étions arrivés à la veille du Congrès général, de l’organisation matérielle duquel s’était chargée, à notre demande, la Section de propagande et d’action socialiste révolutionnaire de Genève. Dans son numéro du 31 août, le Bulletin salua l’arrivée des délégués de l’Internationale par l’article suivant :


Le Congrès général.

Le Congrès qui va s’ouvrir demain à Genève doit être le point de départ d’une ère nouvelle pour l’Internationale.

Les représentants des fédérations qui repoussent la centralisation autoritaire, et qui veulent que notre Association conserve pour principe fondamental l’autonomie des groupes qui la composent, vont se réunir pour reviser les statuts généraux.

Dans l’esprit des fédérations qui envoient leurs délégués au Congrès de Genève, le lien qui unit entre eux les travailleurs des divers pays, c’est la solidarité économique. L’article unique du pacte d’alliance entre les associations ouvrières du monde entier, c’est l’engagement de se donner la main pour résister solidairement aux détenteurs du capital dans la lutte que le travail soutient contre eux.

  1. Cette Section venait de créer un organe spécial de propagande locale, appelé le Travail. Il n’eut que quatre numéros.
  2. C’est le groupe dont il a été parlé p. 68.