Page:Jaloux - Les barricades mystérieuses, 1922.djvu/75

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MYSTÉRIEUSES

Elle murmura rêveusement :

Puisqu’ici bas toute âme
Donne à quelqu’un…


— J’aime tellement ce coin de Paris ! me dit-elle ensuite. Il ne faudra pas déménager, Guy. Nous habiterons toujours cette maison. Il me semble que je vais voir passer un carrosse tout doré dans une de ces rues… Hélas ! il n’y a plus que des autobus…

Elle s’accroupit devant la bibliothèque basse, regardant les livres, les uns après les autres, laissant courir son esprit au hasard, disant ces choses absurdes ou justes, qu’inspire la jeunesse :

— Tiens, vous avez le Dictionnaire des Précieuses ? C’est de circonstance ici… Ah ! Les Liaisons Dangereuses ! Trop méchant pour mon goût ! Stendhal… Il paraît que c’est admirable mais je n’y ai rien compris : ça

— 77 —