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MYSTÉRIEUSES

parut pas étonnée et elle rentra dans l’ombre.


Je regagnai Paris, le soir même, sans m’arrêter chez mes parents. J’étais en proie à un malaise indicible, irrité contre Wanda, contre Martial, contre moi-même. J’aurais voulu ne plus les revoir, me désintéresser de leurs affaires. Leur seule pensée, à tous deux, me donnait une impression d’amertume et presque de dégoût.

— Qu’ils se débrouillent, pensai-je. Ils sont trop idiots !

Ces paroles ne correspondaient à rien qu’à ma propre absurdité. Ils ne m’avaient rien demandé. Qu’avais-je besoin de m’occuper d’eux ?

Malgré moi, cependant, je ne pouvais détacher de mon esprit l’image de Wanda. Je la voyais appuyée contre le thuya, ses yeux verdâtres et semés d’or reparaissaient