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Messieurs les Prelats, Chantres, Escolatres, Curés, Magistrats eussent le soin de pouruoir de bons Maistres & Maistresses d’Escole dans les lieux de leur dependance, lesquels estant bien choisis, obseruassent exactement les reiglements qui leur seroient donnés, sur lesquels Messieurs les Curés & Vicaires dans les Bourgs & Villages veillassent soigneusement : les visitant à cét effet au moins vne fois la semaine : & quant aux grandes Villes, il y faudroit establir autant d’Escoles de l’vn & l’autre sexe, en y mettant vn Maistre ou Maistresse auec chacun son ayde ; comme il en seroit besoin en chacune Paroisse, sans que les enfans d’vne Paroisse fussent obligés d’aller à l’Escole d’vne autre, composant vne Escole de cent ou six vingt enfans, s’il s’en rencontre suffisamment pour remplir ce nombre, pour y employer vn Maistre ou Maistresse auec chacun leur ayde, ou bien cinquante ou soixante, pour chacun Maistre ou Maistresse sans ayde, quand le nombre ne sera suffisant. Car il est plus à propos de faire vne Escole nombreuse auec deux Maistres, que de les multiplier, ce qui ne cause souuent que de la jalousie parmy les Maistres & Escoliers : outre qu’il est bien plus facile de trouuer vn Maistre & vn Coadjuteur, qui se forme auec le principal Maistre pour succeder, que de trouuer plusieurs Maistres formés, qui tiennent les Escoles en chef. Or afin de garder l’ordre, il seroit à propos qu’il y eut vn prefect principal, destiné de Monsieur l’Euesque (comme à Paris Monsieur le Chantre, & ailleurs en beaucoup de Cathedrales & Collegiales l’Escolastre) qui visitassent au moins tous les mois, assistés de leur Promoteur & Secretaire, les Escoles, Maistres & Escoliers, & ensuitte de chaque visite, apres auoir deuëment remarqué les defauts d’vn chacun, assemblassent tous les