Page:Jacques de Batencour - L'Escole paroissiale, 1654.pdf/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

reglé, l’on choisit toûjours quelqu’vn des plus zelés, pieux, & doctes de la compagnie, de mesme pour donner l’esprit Chrestien à des enfans dans les Petites Escoles ; il faut choisir vn homme soit Ecclesiastique, soit Laïque, qui aye non seulement les Vertus Chrestiennes, & communes, mais qui les aye tellement estudiées, qu’il les sçache enseigner auec facilité à tous ceux que l’on doit mettre sous sa conduite, & par preceptes & par exemples. Non seulement il doit instruire le enfans à la vertu, mai encor toutes ses actions doiuent tellement estre compassées, qu’il soit comme vn miroir dans lequel les petits enfans se regardent, comme en vn liure viuant, où ils voyent l’exemple de ce qu’ils doiuent faire, pour estre bons Chrestiens. L’on compare ordinairement la façon d’enseigner à vn liure qui est bien long à escrire, si on veut l’auoir à la main, mai qui estant composée en vne planche d’imprimerie, on en tire tant de copies que l’on veut, & ce en vn moment. Ce sont les paralelles de l’exemple & des preceptes. Longum iter per præcepta : breue per exempla.


ARTICLE I
De la Foy dv Maistre.


L A Foy est vn don de Dieu, & vne lumiere, par laquelle nous croyons tout ce que Dieu a reuelé à son Eglise ; soit escrit ou tradition.

De la pratique de la Foy du Maistre. §. I.


LA Foy suppose vne instruction de toutes les choses necessaires, à sçauoir pour le salut. Car quomodo credent esse quem non audierunt ? dit S. Paul ; il faut donc que le Maistres soient bien instruits, non seulement dans les articles du Symbole, les sept demandes du Pater, les Commandemens de Dieu,