Page:Jacques Offenbach - Maitre Péronilla.pdf/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
–––––Ouvrez, ouvrez, c’est l’ordre du roi.
TOUS.
––––––Moment fatal, moment d’effroi !
––––––Chacun de nous tremble à part soi.
CHŒURS, entrant du fond.
––––––––Voilà les alguazils,
––––––Moitié soldats, moitié civils,
––––––––Si malins, si subtils
–––––Pour pincer les coquins les plus vils !
ENSEMBLE.
––––––––Au seul nom de ta loi
––––––––––Je reste coi !
ENSEMBLE, REPRISE.
––––––––Voici les alguazils !
LE DOMESTIQUE, annonçant. (Parlé.)

Monsieur le corrégidor.

LE CORRÉGIDOR.

Le double mariage qui vient d’avoir lieu est un scandale sans précédent. En attendant la décision du tribunal, nous, corrégidor, nous ordonnons que les deux maris resteront libres sous caution ; quant à leur femme, elle sera enfermée dans un couvent sous la garde de sa tante qui ne la quittera pas.

TOUS.

En prison !

MANOELA.
COUPLETS.
I
––––––Petit papa, protégez-moi,
––––––Ne souffrez pas qu’on m’emprisonne !
––––––Je suis une honnête personne,
––––––Et n’ai fait aucun mal, je crois.