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geance n’est pas satisfaite… Ah ! que vous avez peu de sang espagnol dans les veines !

PÉRONILLA.

Laissez-moi donc tranquille, avec votre sang espagnol !

LÉONA, avec mépris.

Chocolatier, va ! (Se levant.) Ah !

PÉRONILLA.

Qu’est-ce qu’elle a encore ?

LÉONA.

J’allais oublier le plus important ! (Elle va retirer la clef de la porte du fond et la met dans l’escarcelle qui pend à sa ceinture.) Comme ça, si je m’endors, je suis sûre que personne ne s’en ira. (Péronilla la suit des yeux, très-ennuyé de tout ce remue-ménage qui l’empêche de dormir. Léona se remet sur son fauteuil et commence à s’assoupir en prononçant des paroles sans suite.)

FRIMOUSQUINO, il reparaît à l’œil-de-bœuf ainsi que Ripardos.

La vieille s’est endormie aussi !

LÉONA, sommeillant à demi, à Péronilla.

Pourquoi m’appeler toujours la vieille ? j’ai vingt-neuf ans.

PÉRONILLA, sommeillant.

C’est entendu ! Et moi trente-quatre. (Ils s’endorment tous les deux.)

FRIMOUSQUINO.

Le moment est propice pour essayer de les faire évader.

RIPARDOS, disparaissant.

Descendons.

QUATUOR.

(Frimousquino et Ripardos entrent en scène, l’un va ouvrir la porte à Alvarès et l’autre à Manoëla. Toute la scène est à voix basse.)