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ACTE DEUXIÈME

Un salon dans le château du marquis. – Porte d’entrée au fond et portes latérales. Deux portes au fond, au-dessus œil-de-bœuf.



Scène I

ANTONIO, PÉDRILLE, FÉLIPE, JUANITO, jeunes domestiques du marquis travestis. Ils se sont endormis on l’attendant.
PÉDRILLE, se réveille et aperçoit ses camarades endormis.

Tiens ! déjà minuit ! Nous nous sommes endormis en attendant M. le marquis ! Hé !… vous autres !… Quel sommeil !… Bah ! Je trouverai bien moyen de les réveiller !

SÉGUIDILLE.
I
––––––Pédro, le petit Bohémien,
––––––La coqueluche des fillettes,
––––––Pauvre, n’a pourtant pour tout bien
––––––Qu’une paire de castagnettes !
––––––Mais, dame, il en pince si bien,
––––––Pour l’agrément des jeunes filles,
––––––Qu’il n’est, dans toutes les Castilles,
––––––Pas un cœur qui réchappe au sien !
––––––––––Hé ! ho ! hé ! ho !
––––––––––Sur le Prado,
––––––S’il exécute un boléro,
––––––La plus sage et la moins frivole,
––––––S’éprend bien vite et devient folle