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PÉRONILLA.
––––––N’écoute aucunes influences,
––––––Ma fille, et franchement dis-nous
––––––––––Ce que tu penses (bis.)
––––––––––De ton époux.
MANOELA, parlé.
––––––––––Ce que j’en pense ?…
COUPLETS.
I
––––––Je pense, et j’en suis mal contente,
––––––Qu’il n’est pas très-beau, mon futur !
––––––Mais un mari, m’a dit ma tante,
––––––C’est un fruit qu’il faut cueillir mûr !
––––––Or, il est mûr, très-mûr et même
––––––Beaucoup trop mûr, don Guardona !
––––––Quand on n’a pas ce que l’on aime,
––––––Il faut aimer ce que l’on a !
II
––––––Ce n’est point une forte tête,
––––––Mais, plus aisément gouverné,
––––––Un mari, s’il est un peu bête,
––––––Se conduit par le bout du nez !
––––––Je mènerai, par ce système,
––––––Mon mari, comme on vous mena !
––––––Quand on n’a pas ce que l’on aime,
––––––Il faut aimer ce que l’on a !
PÉRONILLA.

(Parlé.) Ah ! voici nos parents et nos amis !